Au Mali se campe sur sa position et ne compte pas réintégrer la Cédéao. En début de la semaine, son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a opposé, une fin de non-recevoir à Bassirou Diomaye Faye.
Le président sénégalais s’est rendu en fin de semaine dernière au Mali et au Burkina pour convaincre les dirigeants de transition de ces pays de revenir dans la Cédéao. Aucune information officielle concernant le départ des trois pays du Sahel de la Cédéao après le tête-à-tête entre le président sénégalais Diomaye Faye et celui du Mali, Assimi Goita. Mais dimanche, le chef de la diplomatie malienne, n’a pas nommément cité le président sénégalais mais il a martelé la position du Mali avec « L’Alliance des États du Sahel comme alternative crédible » à une Cédéao présentée comme un instrument de la France.
Pour le diplomate malien, ce ne sont ni le Mali, le Burkina Faso, moins encire le Niger qui ont déclaré la guerre à la Cédéao, mais bien l’inverse. En été dernier, « la Cédéao était prête à envoyer des soldats au Niger pour ravager une région entière à feu et à sang, imposer des sanctions illégales et illégitimes, provoquer des victimes et affamer la population en privant nos peuples de leurs besoins essentiels, tout cela pour sauver un seul individu, Mohamed Bazoum, au nom de l’uranium, de l’or et de cette démocratie même que leurs maîtres ne respectent pas», a martelé Abdoulaye Diop.