Les mots sont ‘’balancés’’. Sans management. Le gouvernement français se prépare, apparemment par tous les moyens pour reprendre les Etats colonisés par la France, et qui ont ces dernières années échappé au contrôle de la politique française.
« Il ne faut plus jouer avec les mots, la Russie est la plus grande menace de la France en Europe. La Russie a attaqué nos intérêts en Afrique, détournant nos partenaires africains de longues dates, arrachant nos marchés et nos contrats d’exploitation des ressources chez nos partenaires africains », a déclaré le ministre français des Armées et des Anciens combattants. Sébastien Lecornu avoue même que « cela se ressent chez nous ».
Point d’illusion pour les Africains. Puisque depuis de nombreuses années, la même France a soutenu, avec arrogance qu’elle ne gagnait rien sur le continent africain. Le président Emmanuel Macron a, à maintes reprises, laissé à qui voulait l’entendre que « toute l’Afrique réunie ne représente que 3% du commerce international ». Le mensonge aura beau courir loin mais la vérité finit par s’imposer. Aujourd’hui, c’est le ministre d’Ammanuel Macron qui crie que la France, même l’Europe, ressent la perte de ses intérêts en Afrique, alors que ce sont seulement quelques pays du Sahel qui ont privé la France de leurs ressources. Les Africains qui dorment encore doivent ouvrir leurs yeux pour se rendre compte que la France se construit sur les cadavres qui manquent de tout.
La préparation de la guerre
Pour le ministre des Armées français, « la Russie a construit un sentiment anti français en Afrique, avec un discours de haine contre la France aux africains ». Une manière, encore plus, d’infantiliser les Africains, les considérant comme incapables d’envisager des relations stratégiques autonomes. Mais, comme en l’écoutant parler, tout porte à croire que l’Europe est asphyxiée en approvisionnement en ressources naturelles africaines, il préconise une guerre de reconquête. « Cela ne peut pas continuer sans réponse, il s’agit du futur de la France », a-t-il lâché. Un message qui renseigne clairement que plus que la Russie prend du terrain en Afrique, il faut l’en empêcher vaille que vaille, quitte à faire des Etats francophones un nouveau terrain d’affrontement entre l’Europe et son plus grand ennemi du moment.
C’est pourquoi, si « les mots sont des pistolets chargés », il est évident que, par cette sortie, le chef du département des Armées, veut affuter ses armes pour tenter de reprendre la main dans « pré carré français en Afrique ». Pour cela, il prépare l’esprit des Français et des Africains par une narrative défensive. A chacun donc de mesurer la gravité de temps qui court et prévenir plutôt que guérir.