Guerre nucléaire : trois foyers de tensions simultanées sur la planète

Les tensions montent entre les deux Corées ennemis. Les menaces réciproques se sont multipliées au cours du week-end du 11 octobre. Le président sud-coréen a menacé mettre fin militairement au régime de son homologue nord-coréen, Kim Jong-un avec le soutien de son allié américain. En réponse, le chef suprême coréen a agité l’utilisation d’armes nucléaires contre la Corée du sud au cas où on pays subit une attaque militaire. Décidément, le monde est à un jeu de pierre d’une troisième guerre de la planète terre.

Si au cours de l’année 2024, une recrudescence de menace nucléaire s’intensifie à travers le monde, c’est surtout sa propension de ces derniers jours, qui inquiète. Une menace d’utilisation d’armes nucléaires en Ukraine avec Vladimir Poutine, qui l’agite depuis deux(2) ans. Récemment, c’est l’Iran. Il y a troisième qui est la Corée du Nord. Trois foyers différents de menaces à la fois, c’est, d’après de nombreux experts, unique comme niveau de recrudescence de tenions au niveau international. Chaque cas est spécifique avec un niveau variable.

A cette date, plus préoccupant, c’est la Corée du Nord, équipée de 50 à 60 têtes d’armes nucléaires. C’est très loin derrière la France qui en compte 250 et davantage plus loin derrière les États-Unis qui dénombre 5 550.

Mais beaucoup de spécialistes s’accordent pour dire qu’il n’y a pas que le nombre qui compte, mais la qualité. Justement, « dans une arme nucléaire, il faut une arme qui est un engin explosif mais aussi le vecteur qui va permettre de délivrer cette arme à l’endroit où elle doit exploser. Et donc,  les têtes nucléaires de la Corée du Nord sont de plus puissantes qui ont été enregistrées jusqu’à maintenant au niveau des essais», explique Bruno Comby, polytechnicien et ingénieur en génie nucléaire. Bruno relève en plus que les missiles coréens sont de plus grande portée, après la Russie qui reste par ailleurs la superpuissance nucléaire.

« Ce qui m‘inquiète le plus, c’est que le pays a continué à accroitre la taille et la complexité de ses armes nucléaires et du matériel de lancement », témoignait dans un rapport récent l’ancien inspecteur international des installations nucléaires nord-coréenne, Siegfried Hecker.

Vendredi, au cours d’un voyage d’Etat au Turkménistan, en Asie, Vladimir Poutine a déclaré, que « un nouvel ordre mondial plus équitable ». Il s’est entretenu en tête-à-tête avec le président iranien, Massoud Pezeshian, au sujet des tensions au Moyen-Orient, une première rencontre entre les deux hommes d’Etat. Cette entrevue intervient au moment où la situation se détériore avec les bombardements de l’Armée israélienne sur les forces des casques bleus de l’ONU basées à Beyrouth et que l’Iran reste dans le viseur d’Israël. Israël justement qui possède des armes nucléaires mais n’a pas dit encore son dernier mot, pendant que l’administration américaine accuse la Russie d’avoir livré des anti-aériens à l’Iran.

C’est dans ce contexte que le Nobel de la Paix 2024, une organisation japonaise contre le nucléaire, Nihon  Hidankyo, à travers son représentant qui a déclaré que « la situation à Gaza est comme le Japon il y a 80 ans » avant d’avancer que « les armes nucléaires ne permettent pas garantir un monde sans conflit ».