Sur sa page Facebook, l’ancien ministre, Abdoulaye Sabre Fadoul, assène le une vive critique contre le président de transition, Mahamat Idriss Deby et le premier ministre, Saleh kebzabo. Pour Abdoulaye Sabre Fadoul, il ne s’agit d’un conflit ordinaire ni du banditisme, mais des crimes contre l’humanité. Il appelle à l’unité de tous les Tchadiens face à ces drames. Lire son opinion…
Les sauvageries que subissent nos compatriotes dans le sud, par leur intensité et leur récurrence, ne sont ni du « banditisme », ni des « événements », ni des conflits intercommunautaires « ordinaires » qui ont écume notre territoire ces dernières années. Ce sont des véritables crimes contre l’HUMANITÉ qui doivent unir les Tchadiens contre leurs auteurs par-delà les légitimes émotions immaitrisées. Il faut faire bloc avec les autorités et autres agents publics de terrain qui tentent de pacifier la zone au lieu d’accuser injustement le Gouvernement d’orchestrer ces massacres.
Néanmoins, la première vérité est que « l’État informel » cher au Kebzabo l’opposant est devenu, avec Kebzabo le PMT, « l’État introuvable » incapable de prémunir les paisibles citoyens contre des hordes d’assassins. Comme quoi, la théorie du pouvoir convoité s’écrase petit à petit sur la dure réalité du pouvoir exercé ! Qu’attend le CNT pour interpeller le Premier Ministre sur cette situation tragique ?
La deuxième vérité est que le PT aurait été mieux conseillé d’aller camper au sud en ce moment où ses compatriotes se font massacrer chaque jour que Dieu fait. Le contraste entre l’extravagance festive dans une partie du pays et la désolation macabre dans une autre n’est pas la meilleure manière de renforcer le précaire sentiment d’appartenance à une même communauté nationale. Après la crise énergétique, c’est le second faux pas politique en quelques jours. Mais semble-t-il que certaines vérités de bon sens sont à taire pour ne pas déplaire !
La troisième vérité est que nous disposons d’excellentes forces de défense pour faire la guerre mais pas assez de forces de sécurité pour maintenir la paix civile. Les autorités de la Transition gagneraient à combler cette grave insuffisance en renforçant notamment la Police et la Gendarmerie afin d’assurer une présence robuste et permanente de L’État au plus près des populations en danger. À défaut, préparons-nous à d’autres drames.
On ne doit jamais oublier qu’historiquement, les grandes crises ont toujours débuté par des alertes (d’intensité variable) négligées. Tirons-en les bonnes leçons.
Paix aux âmes des victimes décédées. Solidarité avec les survivants. Courage à ceux qui luttent dans la brousse au nom de l’Etat et dans notre intérêt à tous.