Samedi 25 février, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a rendu son rapport d’enquête sur les manifestations du 20 octobre 2022 au Tchad. Le rapport fait état de 128 manifestations tués par « des tirs à balles réelles » des forces de défense et de sécurité. 10 autres personnes portées disparues. Des centaines de personnes arrêtées, emprisonnées et inculpées.
La CNDH affirme que la grande responsabilité incombe aux forces de défense et de sécurité dont le rapport leurs poursuites, entre autres. La CNDH a exigé la justice et réparation de toutes les victimes sans exception afin d’apaiser le climat de tensions dans le pays, très loin d’être décrisper quatre mois après ces événements très malheureux. Le rapport a précisé que ces manifestations sont intervenues en signe » de protestation contre la prolongation de la durée de la transition et le maintien du Général Mahamat Idriss Deby Itno à la tête du pays pour 24 mois supplémentaires, décisions prises suite aux recommandations finales du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) ».
La Commission nationale des droits de l’Homme n’a pas non plus manqué de souligner que » Ces recommandations, ont suscité un vif mécontentement au sein d’une partie de la population tchadienne, parce que contraires aux engagements pris par le Conseil Militaire de Transition (CMT) suite au décès tragique du Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno en avril 2021, qui promettait de rendre le pouvoir à un gouvernement civil à l’issue d’une transition de 18 mois ». C’est donc un rapport de 84 pages, soigneusement présenté ce samedi par le Président de la CNDH, Mahamat Nour Ibedou.
Aussitôt le rapport présenté, huit (8) commissaires de cette institution sont montés au créneau pour désavouer Mahamat Nour Ibedou. A travers un communiqué de presse, ils clament ne pas se reconnaître dans les conclusions dudit rapport, sans pour autant réfuter le chiffre présenté.