Interview :  » Est-ce que Yaya Dillo a reçu régulièrement une convocation venant du procureur de la République ? », s’offusque Max Kemkoye

Après l’assassinat de l’opposant Yaya Dillo, la polémique gonfle. 𝘓𝘦 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦-𝘱𝘢𝘳𝘰𝘭𝘦 𝘥𝘶 𝘨𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, Abdraman Koulamallah, 𝘢 𝘢𝘧𝘧𝘪𝘳𝘮é 𝘷𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦𝘥𝘪 𝘴𝘶𝘳 𝘙𝘍𝘐 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘠𝘢𝘺𝘢 𝘋𝘪𝘭𝘭𝘰 𝘲𝘶𝘪 𝘰𝘯𝘵 𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘵 𝘭𝘦 𝘧𝘦𝘶 𝘦𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘢𝘪𝘯𝘵 les militaires à 𝘭𝘢 𝘳𝘪𝘱𝘰𝘴𝘵𝘦. 𝘐𝘭 𝘢𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘴’𝘪𝘭 𝘴’é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘯𝘥𝘶, 𝘭𝘢 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘯’𝘢𝘶𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘥é𝘨é𝘯é𝘳é. 𝘓’𝘰𝘱𝘱𝘰𝘴ition 𝘥é𝘯𝘰𝘯𝘤𝘦 𝘶𝘯 𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘴𝘪𝘯𝘢𝘵 crapuleux. 𝘔𝘢𝘹 𝘒𝘦𝘮𝘬𝘰𝘺𝘦, 𝘥𝘶 G𝘳𝘰𝘶𝘱𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘳𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘱𝘰𝘭𝘪𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 (GCAP) dénonce l’habillage d’un gros mensonge du gouvernement.

A la question de la 𝐑𝐅𝐈 : 𝐋𝐞 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞 de la Communication 𝐝𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐢 𝐘𝐚𝐲𝐚 𝐃𝐢𝐥𝐥𝐨 𝐬’é𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐮, 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯é𝐞 à 𝐮𝐧𝐞 𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐱𝐭𝐫é𝐦𝐢𝐭é.

𝐌𝐚𝐱 𝐊𝐞𝐦𝐤𝐨𝐲𝐞 a répondu  »Totalement faux. Est-ce que Yaya Dillo a reçu régulièrement une convocation venant du procureur de la République ? Non. Première, deuxième, troisième convocation, comme se veut la procédure et qu’à l’issue, si Yaya refuse d’obtempérer, le procureur de la République a la possibilité – avec les officiers de la police judiciaire, la gendarmerie et la police – d’interpeller ou de prendre Yaya Dillo pour l’astreindre à une contrainte par corps et de l’amener, puisque Yaya Dillo est un civil, il n’est pas militaire. Mais pourquoi procéder par une interpellation d’un civil avec une présence fortement armée, essentiellement des militaires, pour donner l’assaut, pour la reddition d’un civil, en tout cas d’un acteur politique ?

Et lorsque la 𝐑𝐅𝐈 lui demande : 𝐂𝐫𝐚𝐢𝐠𝐧𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐦è𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭é𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐓𝐜𝐡𝐚𝐝, 𝐜𝐫é𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐪𝐮’𝐨𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞 𝐝𝐞𝐬 é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 ?

𝐌𝐚𝐱 𝐊𝐞𝐦𝐤𝐨𝐲𝐞 dit : La tension aujourd’hui, elle est pour nous qui continuons à parler. Mais nous sommes des candidats à la mort. La tension, elle est déjà là, les troubles sont déjà là. Le cocktail explosif, il est réuni mais ce que nous regrettons, c’est le facilitateur Felix Tshisekedi, qui s’est fendu dans un communiqué incompréhensible qui se permet de décrire une situation dont il n’a même pas les éléments d’appréciation. Pourquoi est-il allé si vite en besogne ? Mais ce n’était pas le cas, puisqu’il est l’appui inconditionnel de la junte au pouvoir. Il en fait usage pour produire son communiqué. Mais pour le reste, les Nations unies sont interpellées et avec en tête, les États-Unis qui apportent leur soutien inconditionnel à cette junte aujourd’hui qui tue les acteurs politiques, cette junte qui a tué déjà 300 jeunes Tchadiens qui sont sortis pour exercer leurs droits et dont on a accordé l’impunité, c’est à dire la licence de tirer pour tuer. Et nous pensons que les États-Unis d’Amérique, la France et au-delà l’ensemble de la communauté internationale incarnée par les Nations unies, ils ont la clé des solutions du problème du Tchad. S’ils en font usage, ils peuvent ouvrir les portes d’une accalmie, d’une stabilité pour avoir un processus conclusif et serein.